Amah Ayivi est d'origine togolaise mais c'est le dandy le plus parisien que je connaisse. Ou le parisien le plus dandy.
C'est un beau gosse sans âge, un styliste en vogue qui s'est taillé un petit nom dans le milieu. C'est surtout un chineur connu mondialement pour ses pièces iconiques et rares. En katimini Amah est consulté par des marques, designers, stylistes... ce genre de
faune.
En 2010, sur une invitation d'
Aurélien Laffon, il débarque au
Comptoir Général et installe un corner pour vendre des fripes dans un espace mis à sa disposition sur une mezzanine. Le Comptoir Général est grand,
il accueille déjà un bar, une brocante, un dancing... un stand de fringues vintage a toute sa place dans ce genre de fourre-tout.
Et puis il va au Togo - retour aux sources, tout ça - et se rend compte que l'Afrique n'a pas que des mines de métaux et des minerais : Elle a aussi des mines de vêtements. Des milliers de tonnes arrivés essentiellement d'Europe, surtout de France, parfois d'ailleurs. En vrac. Et pour trouver des pépites textiles Amah devient mineur hors pair.
Il achète des tonnes, qu'il fait revenir par conteneur et part à la recherche de quelques aiguilles dans ces bottes de tissus. Il y a un aspect super laborieux dans tout ça, mais il sait ce qu'il fait.
Et Amah ne fait pas ça juste pour trouver 1 pièce par-ci par-là et jeter le reste. Le reste c'est de l'or aussi. Il se fait un stock. Un gigantesque stock de bleus de travail, treillis, jeans, vieux hoodies et maroquinerie en tous genre. A en faire pâlir tout Camden.